Résumé:
Actuellement les méthodes de renforcement en géotechnique sont limitées à la
densification du sol par compactage, vibro-flotation, drainage vertical, au renforcement par
colonnes ballastées, inclusions rigides et par amélioration des caractéristiques du sol.
L’utilisation des géosynthétiques comme matériaux de renforcement a connu ces dernières
décennies une croissance énorme notamment pour la stabilisation des talus et des remblais.
Le travail de thèse porte sur une étude expérimentale du comportement des sols renforcés
(par fibres, nappe géosynthétique et nappe alvéolaire) et sur une étude numérique du
comportement des interfaces géosynthétiques sous chargements statiques et dynamiques
avec comme finalité la modélisation numérique des ouvrages en sol renforcé de type
merlon soumis à l’impact d’un bloc rocheux. A l’heure actuelle, de nombreux ouvrages
soumis à de telles sollicitations sont le plus souvent calculés avec des caractéristiques de
frottement déterminées en statique, ce qui n'est pas réaliste. Les applications sont
nombreuses : ouvrages de protections contre les chutes de blocs de type merlon, murs
porteurs soumis à des chocs de véhicules, ouvrages maritimes soumis à la houle, trafic
ferroviaire, etc.
La partie expérimentale s’appuie essentiellement sur des essais biaxiaux et triaxiaux
réalisés sur des échantillons de sable non renforcé ou renforcé pour mieux appréhender le
comportement mécanique des matériaux granulaires renforcés par des inclusions
géosynthétiques. La partie numérique s’appuie sur un modèle numérique couplant les
méthodes discrètes et éléments finis pour décrire respectivement le comportement discret
des matériaux granulaires et le comportement continu des nappes géosynthétiques. Enfin,
le modèle numérique a été évalué par rapport à une solution analytique de l’essai
d’extraction de nappe puis appliqué aux merlons de protection non renforcés soumis à
impact.