Résumé:
L'effondrement de nombreuses structures en béton armé soumises aux actions sismiques
semble accréditer l'idée d'une conception mal adaptée à une dissipation d'énergie dans le
domaine plastique. L’une des caractéristiques des structures dissipatives d’énergie en zone de
forte sismicité est de favoriser l’apparition des rotules plastiques dans les poutres plutôt que
les poteaux. Dans les zones sismiques, la ductilité est un facteur important dans la conception
des éléments structuraux en béton armé pour assurer l'intégrité structurale dans le domaine
plastique. D’ici, vient l’importance de l’étude de la ductilité locale des poutres en béton à
haute résistance où des codes parasismiques exigent leur vérification durant le
dimensionnement. L’objectif principal de cette recherche est la proposition d’une relation qui
relie le facteur de la ductilité locale et les pourcentages des armatures longitudinales tendues
et comprimées dans les poutres en béton à haute résistance, dimensionnées selon les
recommandations de l’Eurocode 2 (EN 1992, 2004), sans tenir en compte de l’effet du
confinement. Afin de réaliser cet objectif, dans un premier lieu on a revu les aspects qualitatif
et réglementaire de la ductilité locale, qui sera suivie d’une revue sur quelques études menées
dans ce domaine. Puis on a exposé les lois de comportement des matériaux béton et acier et la
méthode d’évaluation du facteur de la ductilité locale des éléments fléchis selon l’Eurocode 2.
Dans ce contexte, une étude paramétrique a été réalisée afin de quantifier l’effet des
paramètres influant la ductilité locale d’une poutre en béton à haute résistance dans le cas où
la poutre est insuffisamment armée, sous armée et armée par excès. Enfin, on a proposé un
modèle mathématique qui relie directement le facteur de la ductilité locale avec le
pourcentage d’armatures longitudinales dans les poutres en béton à haute résistance non
confiné. La formule proposée est comparée avec les résultats théoriques et expérimentaux de
différents chercheurs.
