Résumé:
L’industrie du ciment est considérée comme une des importantes sources d’émission
des polluants atmosphériques comme le dioxyde de souffre, le monoxyde de carbone, les
oxydes d’azotes et les particules en suspension. Ces dernières représentent le principal
polluant des cimenteries algériennes. C’est dans ce contexte que l’objectif du travail présenté
est basé ; c’est l’étude de l’empoussièrement engendré par la cimenterie de Chlef qui compte
parmi les plus grandes en Algérie. Une campagne de surveillance des retombées de poussières
a été réalisée au sein et aux environs de la cimenterie en tenant compte des différents facteurs
qui peuvent intervenir et amplifier son action. La méthode des plaquettes métalliques a été
utilisée pour mesurer les niveaux d’empoussièrement. Les valeurs enregistrées seront
comparées à la valeur seuil de plusieurs normes dont la norme française pour indiquer si la
zone est faiblement ou fortement polluée. Etant donné l’importance de la quantité de
particules de ciment collectée, il a été procédé à sa valorisation pour une utilisation bénéfique
et judicieuse.
Les résultats obtenus font constater que la forte concentration des poussières provient
en majeure partie des fuites au niveau du broyage clinker, produit fini et expédition ciment.La
quantité de retombées de poussières diminue à mesure que les précipitations augmentent. Ceci
suggère que les seuils définis par les normes Françaises et Britanniques conviennent pour des
périodes humides et pluvieuses. Il est montré dans cette étude que ce ciment peut être exploité
partiellement ou totalement dans la confection des matériaux cimentaires destinés aux travaux
de constructions.L’utilisation de ces poussières permettra à la cimenterie d’économiser ses
ressources énergétiques ainsi que ses ressources naturelles.