Résumé:
En Algérie, le secteur résidentiel tertiaire est le plus gros consommateur
d’énergie, avec 41% de l’énergie finale totale et 31% des émissions de GES. Il
s’avère donc que ce secteur représente non seulement un gisement important
d’économie d’énergie, mais également une occasion de protéger
l’environnement en réduisant les impacts des émissions de gaz à effet de serre.
Cette thèse est considérée comme une contribution à l'évaluation des
performances énergétiques et environnementales d'une maison bioclimatique.
L'objectif est non seulement d'évaluer mais aussi d'explorer les moyens
d'améliorer les performances énergétiques de ce type d'habitation. La
méthodologie consiste en premier lieu à mener pendant la période hivernale
une série de mesures expérimentales, pour montrer l'effet des gains solaires
passifs et actifs sur la température de l'air intérieur de la maison. Ensuite, un
modèle dynamique d'un système de chauffage solaire couplé avec la maison a
été développé en utilisant le logiciel TRNSYS et validé avec les données
expérimentales. Le modèle validé a été utilisé pour établir le bilan énergétique
de la maison bioclimatique pilote sans système de chauffage solaire et de le
comparer à celui d'une maison conventionnelle en Algérie. En outre, une étude
environnementale a permis de calculer les émissions de CO2, sur la base de la
consommation annuelle d'électricité et de gaz naturel de la maison.
Cette recherche permettra aux concepteurs d'améliorer l'efficacité énergétique
des bâtiments dans un climat de type méditerranéen et de réduire les émissions
de gaz à effet de serre par une conjonction de différentes techniques de
chauffage et rafraîchissement passifs tels que l'isolation, la masse thermique, les
dispositifs d'ombrage, ventilation nocturne et système de chauffage solaire. Elle
fournira aux concepteurs une stratégie efficace en termes d'économies d'énergie
et de confort thermique intérieur.