Résumé:
L'olivier (Olea europaea L.) compte parmi les espèces fruitières les plus importantes dans la région méditerranéenne (Loumou et Giourga, 2003). Environ 98 % des oliviers mondiales sont concentrés dans cette région, produisant plus de 90 % de la production mondiale (FAO, 2008). En Algérie, l´olivier constitue par la superficie qu’il occupe, le principal groupe d’espèce fruitière (MADR, 2016). Sa culture a suscité ces dernières années un intérêt particulier grâce aux rôles multiples qu’elle joue à la fois sur le plan socio-économique, environnemental, et aussi sur le plan qualités sanitaires et nutritionnelles des huiles d’olive.
La présente étude consiste à tester les aptitudes de régénérabilité in vitro de l’olivier (Olea europaea L.) via le microbouturage. Nous avons envisagé surtout lors de cette étude de parvenir à établir un protocole expérimental efficace permettant d’optimiser le taux de régénération via le microbouturage, en modulant trois principaux facteurs connus pour leurs influences sur ce processus morphogénétique à savoir : la composition du milieu de base, la composition hormonale des milieux et le génotype.
L’étude a été menée avec deux sous espèces d’olivier (Olea europeae L.) à savoir : la subsp laperinei (avec deux écotype, une diploïde et l’autre triploïde) et la subsp sativa (avec les variétés cultivées : Chemlal, Sigoise, Ferkani et Blanquette de Guelma).
Les résultats obtenus, relatifs à la micropropagation, sont très encourageants puisque nous sommes parvenus à trouver des milieux de culture très performants à la fois sur le développement des pousses mais aussi des racines. Le milieu MSM, comme milieu de base, s’est révélé très efficace surtout lorsqu’il est supplémenté de la ZEA (9,2 μM). Les milieux ½ MSM additionnés (5,4 μM) d’ANA, comme source d’auxine, sont très favorables à l’enracinement des pousses régénérées des variétés autochtones de la sous espèce sativa et (4.8 μM) d’AIB pour l’olive de Laperrine (61,7 %). En outre, les résultats nous ont permis aussi de mettre en évidence, un effet génotypique très prononcé sur le microbouturage. La variété Sigoise s’est montrée plus performante en enregistrant le meilleur taux d’enracinement (75,33 %) suivie de la variété Ferkani (70 %) puis la Chemlal (60,33 %) et en dernier la Blanquette de Guelma (60 %).
L’étude de la fidélité génétique testée par l’application des marqueurs ISSRs et la cytofluorometie n’ont révélé aucune différence entre les plantes régénérées et leurs pieds mères correspondants.