Résumé:
La zone du Nord-Est Algérien dans sa grande majorité a connu au cours de ces
dernières années de profonds changements générés par une croissance démographique,
développement industriel intense, pollution des ressources en eau, demande croissante des
besoins en eau, incohérence du cadre réglementaire de la gestion des eaux, … La gestion de
l'eau dans l’extrême Nord-Est Algérien se pose avec acuité et représente aujourd'hui un défi
majeur pour leur développement, les contraintes telles que les faibles accès à l’eau potable et
à l’assainissement, la pollution de l'eau, l'assainissement défectueux, la surexploitation des
ressources en eau, constituent autant de menaces sérieuses à des pénuries d’eau.
Plusieurs études ont été recherchées sur la qualité des ressources en eau superficielles et
souterraines de la région (Annaba-El Taref), des diagnostiques sur la pollution des oueds
(Seybouse, la Mafragh, Kébir Est ) et la détermination de ces principales causes et exposer les
principaux résultats obtenus pour pouvoir proposer des mesures urgentes afin de stopper la
dégradation de la qualité du milieu, d'autres recherches impliquent la nécessité d'élaborer une
gestion intégrée des ressources en eau en l’occurrence la région d’Annaba. Aucune ne porte
sur l’ensemble des usages liés à l’eau sur les bassins versant, la quantification des besoins et
les impacts des principaux usages sur les ressources en eau, et mettre en avant la gestion de
l'eau transposés à l'échelle de l’inter-région Annaba-El Tarf.
Nous tenterons de répondre à cette problématique par l’utilisation du modèle (WEAP).
Cette étude est la toute première tentative d'estimation de la demande d'eau et analyse
des utilisations multiples et concurrentes de l’hydrosystème dans le bassin d’Oued Seybouse
et le bassin versant côtier constantinois Est, de comparaison avec les estimations de stockage
d'eau proposées. Le modèle a été appliqué selon, différents scénarii qui reflètent des
conditions meilleures et pires de l'offre et de la demande, non seulement pour évaluer le
déficit de la demande en eau, mais aussi aider les planificateurs à des alternatives possibles de
gestion. La simulation du modèle a montré que la zone d’étude est sensible à une grande
pénurie d’eau d’ici 2050, il est possible d'observer une amélioration lors de l’intégration
d’autre stratégie de gestion pour un meilleur système d'exploitation.