Résumé:
Pour les constructions en béton, et pour des raisons de rénovation, de modification ou changement d’usage de la construction ou après une défaillance de la structure ou dommages dus au feu, il y a de plus en plus une nécessité d’estimer la résistance du béton de structure pour une évaluation plus précise de la capacité structurale. L’estimation de la résistance du béton dans la structure peut se faire par le carottage qui est considéré comme la meilleure méthode en termes de précision. Cependant, cette méthode est coûteuse, techniquement difficile dans certains cas voire impossible dans d’autres, et peut nuire à la stabilité de la construction. Le recours à l’estimation non destructive de l’état des ouvrages existants présente une alternative intéressante tant au niveau économique que technique. Pour une estimation fiable d’une propriété donnée du béton via le CND, il est nécessaire d’avoir autant que possible une maitrise particulière des incertitudes de l’estimation. La détection, le classement et la quantification des sources de variabilité et d’incertitude à différentes échelles sont considérés comme une étape préalable indispensable avant l’établissement des corrélations entre mesure CND et propriété recherchée du béton. Dans la présente étude, cette stratégie est appliquée à la fois à des éprouvettes de laboratoire et à des ouvrages in situ. L’estimation non destructive des propriétés mécaniques (ex : résistance) du béton dans une construction requiert un passage obligé par une étape de calibration de modèles entre les mesures CND et les propriétés mesurées. Pour une estimation fiable, il est nécessaire d’avoir autant que possible une maitrise particulière de la qualité de calibration des modèles. Estimer la qualité de cette calibration est un point crucial qui permettra de mieux choisir le nombre optimal de carottes utilisé pour la calibration. Sous les contraintes soit techniques soit économiques, la pratique professionnelle s'appuie fréquemment sur des nombres beaucoup plus faibles de carottes. Si ce nombre optimal n'est pas atteint, le risque est élevé d'obtenir des modèles d'estimation non pertinents. En général, cette situation qui ne permet qu’un nombre de carottes limité, impose de revoir la procédure de calibration pour veiller à la pertinence du modèle identifié. Cette stratégie est basée sur l’optimisation de l’endroit convenable du carottage pour couvrir le maximum de la plage de résistance dans la structure.