Résumé:
La noctuelle méditerranéenne Spodoptera littoralis (Boisduval) et la noctuelle de tomate
Helicoverpa armigera (Hübner) (Lepidoptera : Noctuidae) sont des ravageurs répandus de
nombreuses plantes cultivées en Algérie. Récemment, ces espèces s'attaquent à diverses
cultures dans les régions du nord-ouest de l'Algérie. Pour étudier l'effet de différentes plantes
hôtes végétales sur le cycle de vie et les indices nutritionnel de S. littoralis et H. armigera, nous
avons sélectionné quatre espèces de plantes légumières d’intérêt économique et qui sont
couramment cultivées dans ces régions : l’artichaut (Cynara cardunculs var. Scolymus), le chou
(Brassica oleracea), la pomme de terre (Solanum tuberisum) et la tomate (Solanum
lycopersicum). Le développement larvaire, prénymphal et nymphal, le poids corporel, la survie,
la longévité et la fécondité des adultes des deux espèces de noctuelles et l’effet des plantes hôtes
sur les indices nutritionnels ont été évalués sur chaque plante hôte dans des conditions de
laboratoire. Les larves des deux insectes ont achevé leur cycle de vie avec succès sur toutes les
plantes hôtes, avec des différences significatives entre les plantes hôtes. Le temps de
développement des stades immatures de S. littoralis allait de 46,1 jours sur tomate à 62,74 jours
sur chou, et de 47,75 jours sur tomate à 56,88 jours sur chou pour H. armigera. Les résultats
des paramètres biologiques et des indices nutritionnels ont indiqué que le chou était
partiellement résistant à S. littoralis et H. armigera en raison de la durée de développement plus
longue et du faible taux de survie des stades de développement larvaire ainsi que les valeurs
faibles d’ECI et ECD. Le deuxième volet de ce travail s’est axé sur l’étude écotoxicologique
des produits biopesticides spinosad et le produit à base Bacillus thuringiensis Kurstaki (Btk)
menés au laboratoire sur les larves de S. littoralis et H. armigera démontrent clairement la
toxicité et efficacité élevé du spinosad par rapport au biopesticide (Btk) Le Spinosad sera
probablement plus efficace sur le terrain par rapport aux autres insecticides. Ces données
faciliteraient une meilleure intégration des bioinsecticides dans un programme de lutte intégrée
contre les ravageurs ciblés en Algérie