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Les ressources en eau pourraient se raréfier dans les prochaines décennies à l’échelle mondiale. Cette situation affectera de manière significative les régions soumises à un climat aride à semi-aride. La croissance des besoins à travers l'évolution rapide de la population, le développement industriel et l'extension de l'agriculture conjuguée à la réduction des ressources liée à l'augmentation de la fréquence des événements climatiques extrêmes: sécheresse, inondations transitoire et /ou liée aux changements climatiques constituent les principaux facteurs responsables de la raréfaction de la ressource en eau.
Le Nord de l'Algérie a connu une variabilité à la baisse de la pluviométrie annuelle au cours du 20éme siècle. Cette variabilité s'est particulièrement accentuée à partir des années quatre-vingt et a eu des impacts négatifs importants sur la ressource en eau tant superficielle que souterraine, ainsi que sur le cycle des précipitations.
Pour le bassin du Cheliff, La diminution des précipitations a clairement entraîné une tendance à la baisse des apports d’eau, ce déficit hydrique est évalué entre 1025 Mm3 et 815 Mm3 pour les périodes 1968-2001 et 2009.
Une meilleure compréhension de la relation entre les changements climatiques et de leurs impacts sur la disponibilité de la ressource en eau passe par une analyse des tendances sur des séries des températures, des précipitations et des débits. C’est ce que nous avons effectué, sur une longue période, pour le bassin du Cheliff. Les résultats de cette évaluation montrent une diminution significative des précipitations annuelles allant de 14 à 54.8% et une augmentation de la température moyenne de 0,9 ° C au cours des 20 dernières années.
Ensuite, une modélisation hydrologique reposant sur l’utilisation du modèle (GR2M) a permis de réaliser le calage/validation croisée pour choisir les paramètres qui traduisent au mieux la transformation de la pluie en débit. La performance de ce dernier est globalement satisfaisante, en se référant au critère de Nash qui est généralement utilisé pour tester la performance des modèles hydrologiques.
Enfin, nous avons évalué les impacts potentiels d’un changement climatique sur l’évolution de la ressource en eau du bassin de Cheliff en utilisant les sorties d’un modèle climatique (HadCM3) mis en oeuvre sous les scénarios SRES A2 et B2.
Les projections climatiques réalisées prévoient un réchauffement continu et des baisses significatives des précipitations et des écoulements moyens annuels de surface qui dépasseront 30 %. |
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