Résumé:
La plaine du moyen Cheliff occidental abrite une nappe alluviale d‘importante potentialité, exploitée pour l’alimentation en eau potable, pour l’irrigation et pour l’industrie. La bonne gestion qualitative des eaux de cette nappe exige d’abord l’évaluation de sa qualité et la détermination de son origine en vue de distinguer les paramètres à source anthropique. La représentation spatiale de cette qualité permet de voir l’effet des sources de pollution recensée dans cette zone. Pour ce but, un total de cent neuf (109) échantillons analysés pendant les périodes de hautes et basses eaux des années 2002, 2003 et 2004 a été traité par la statistique élémentaire, la statistique multidimensionnelle (ACP et AFD) et la géostatistique multiparamétrique. Les résultats obtenus sont : l’origine de la minéralisation des eaux de cette nappe est triple et comprend : - Les roches (avec deux processus distincts : dissolution des évaporites et), - Le sol (minéralisation de la microflore produisant les teneurs naturelles des nitrates et hydrolyse de l’illite), - Les apports polluants transitant par l’intermédiaire des sols (à partir des engrais, des produits d‘élevage, des eaux usées et des décharges publiques). Les éléments en cause sont, en prédominance les nitrates, et très faiblement le potassium et le sodium. Les eaux de la nappe sont classées en trois (03) groupes de qualité dont la dégradation de potabilité est progressive du groupe 01 au groupe 03. Au contraire, les nitrates et les bicarbonates varient dans le sens contraire. L’évaluation des apports d’azote sur les sols de la zone d’étude a montré l’influence directe des engrais chimiques dans la pollution de la nappe par les nitrates. Les grandes orientations de gestion qualitative des eaux de la nappe alluviale du moyen Cheliff développées dans ce travail visaient principalement à atténuer l’effet de la pollution nitratée.