Résumé:
Le bassin du Chéliff est caractérisé par des sécheresses fréquentes et irrégulières. Ces aléas
climatiques nous imposent de faire de plus en plus d’analyses, principalement de types spatiotemporels permettant de connaître leur historique et délimiter les zones les plus sensibles. Afin
d’atteindre cet objectif, nous avons analysé le régime pluviométrique annuel et nous avons procédé
à l’identification, l’évolution et la caractérisation des périodes humides et sèches.
L’étude s’est portée sur 36 séries chronologiques de la pluviométrie, elle correspond chacune
à un sous bassin. Elle a été effectuée à l’aide de tests statistiques non paramétriques. Les résultats
obtenus montrent qu’il y a des ruptures de stationnarité dans leur majorité. Ces ruptures sont
évaluées par la méthode de Sen (1968) dont les réductions pluviométriques varient entre 1,3 % et
2,3 % par année.
L’analyse et la caractérisation des événements humides et secs ont été faites par l’indice
standardisé de précipitation (SPI-12) proposé par Mckee (1993). Dans ce type de conditions
anormales, les résultats obtenus nous ont permis de conclure que les séquences sèches les plus
dominantes sont celles d’une année isolée sèche (soit 70% du total de fréquences) et que les 93% de
la surface totale du bassin a connu une intensité moyenne qui oscille entre 1 et 2° S/an.
La sécheresse à travers le Chéliff est un phénomène récurrent à risque qui nécessite la mise en
observation continue pour une alerte précoce et d’établir les plans d’intervention en cas de pénurie
d’eau.