Résumé:
Les objectifs de notre étude consistaient à étudier l’activité antimicrobienne de certaines souches de bactéries lactiques à l’égard de quelques espèces pathogènes et rechercher la nature des substances inhibitrices sécrétées. 21 souches de lactocoques mésophiles appartenant à l’espèce Lactococcus lactis, ont été étudiées durant notre expérimentation. Une première sélection est effectuée suite à l’étude de la survie de ces souches dans le tube digestif. Les cultures pures et mixtes présentant une bonne résistance vis-à-vis des conditions extrêmes du tube digestif (acidité gastrique, sels biliaires) sont: Lc.l7, Lc.l12, Lc.l6, Lc.l13, Lc.l9, Lc.d1, Lc.d2, Lc.c1 et Lc.c3, L7D1C1, L7D2C1, L7D2C3, L9D1C1, L9D2C1, L9D2C3, L12D1C3, L6D1C3, L6D1C1, L12D2C3, L6D2C3 et L13D2C3. L’étude de l’évolution de l’acidité Dornic a montré que toutes ces cultures possèdent un pouvoir acidifiant élevé. Une deuxième sélection est réalisée sur la base du pouvoir antibactérien vis-à-vis de sept souches pathogènes: Escherichia coli, Salmonella typhi, Citrobacter freundii, Helicobacter pylori, Clostridium perfringens, Staphylococcus aureus (1) et Staphylococcus aureus (2). Les tests d’inhibition sont réalisés par la méthode de diffusion des disques. Les cultures retenues pour leur effet inhibiteur sont: Lc.l7, Lc.l12, Lc.l6, Lc.l13, Lc.l9, L7D1C1, L7D2C1, L7D2C3, L9D1C1, L9D2C1, L9D2C3, L12D1C3, L6D1C3, et L6D1C1. Les bactéries pathogènes Gram positif sont plus sensibles à l'effet des souches lactiques. Les souches Lc.l6, Lc.l9 et Lc.l13 ont un effet bactériostatique vis-à-vis d’H.pylori. Le traitement thermique à 100°C pendant 15 et 30 mn n’affecte pas l’activité de ces substances. Ces dernières sont sensibles à la pronase, la trypsine, l’ α –chymotrypsine et à la pepsine à l’exception des substances produites par Lc.l7 et Lc.l6 qui ne sont pas dégradées par la pepsine. Ces caractéristiques font penser que ces substances sont extracellulaires, thermostables et de nature protéique ce qui confirme qu'il s'agit de bactériocines. Ces résultats suggèrent que l’utilisation de ces souches lactiques comme probiotiques permettrait mieux de protéger l’homme contre les bactéries responsables de la physiopathologie gastro-intestinale.