Résumé:
Depuis le début des années 1970s, l’Algérie a réalisé le barrage Djorf Torba à
l’éxutoire du bassin versant Guir pour la mise en valeur du périmètre agricole d’Abadla d’une
superficie de 5400ha (Sud-Ouest Algérien). Ce mégaprojet est entamé dans le cadres des
réformes agraires qu’a connus le pays. L’implantation de Cet ouvrage barre l’écoulement
naturel d’Oued Saoura qui est le résultat de confluence d’Oued guir et Zousfana. En effet 80%
du débit total de ce Oued est drainé par l’Oued Guir, les 20 % provienne de l’oued Zouzfana.
La diminution appréciable des écoulements superficiels d’oued Saoura (principal Artère dans
la région) a bouleverser l’écosystème oasien de la région. On a enregistré un rabattement
important de la nappe phréatique et augmentation spectaculaire de la salinité des eaux. En
effet les valeurs moyennes des sels dissous à l’oasis de Kerzaz et Béni Abbes sont
respectivement 605mg/l et 2868 mg/l. ces valeurs dépasse les limites de l’OMS (1000mg/l).
Plus de la moitié des échantillons prélevés à béni Abbés présentent une qualité médiocre à
l’irrigation (58% des échantillons sont de type C3S1 indiquant une grande salinité et faible
alcalinité). Cela est expliqué par la dissolution des sels contenues dans les formations
quaternaires, l’évaporation intense dans les puits abandonnés de grandes diamètres et La
remontée des eaux de l'inféro-flux chargées en sels par pompage et phénomène de diffusion.
En outre, la pression démographique et les mutations socio-économiques se rajoutent à
ces contraintes que doit faire face le système oasien. Tous ces éléments ont déclenché une
succession d’effets, perturbant énormément le potentiel hydrique de la Saoura. La
concurrence pour les ressources en eau non seulement dans le domaine agricole entre les
moyens d’exhaure traditionnels et modernes mécanisées mais aussi par d’autre secteur
consommateur d’eau tel que le tourisme et le développement des maladies cryptogamiques
(Bayoud).
Toutes ces contraintes anciennes ou nouvelles fragilisent les équilibres issus des
travaux des Oasiens depuis de nombreuses générations. Maintenir ces équilibres, sauvegarder
les oasis et les palmeraies, les réhabiliter ou en créer de nouvelles représentent les enjeux
majeurs à soulever pour assurer un développement durable dans cette région réputée par la
fragilité de son écosystème oasien.