Résumé:
La stéatose est une déviation importante du métabolisme des lipides dans le foie chez
les vaches laitières hautes productrices (VLHP), principalement en début de lactation. Cette
déviation favorise le développement de pathologies associées (métrites, mammites, troubles
de la fertilité,…), diminuant ainsi les performances des animaux. Donc, l’impact économique
de cette affection n’est pas négligeable, surtout si l’on veut atteindre l’objectif économique
d’un veau par vache et par an. Dans cette optique, nous avons réalisé un suivi des variations
de certains paramètres biochimiques (TG, ASAT, ALAT, CK) avec quatre prises de sang
réalisées à partir du part et jusqu’au 45ème jour du post partum, sur un effectif de 53 vaches
laitières de race Prim’Holstein appartenant à deux élevages différents dans la willaya d’AIN
EDAFLA. L’analyse des résultats de la biochimie (dosage de TG, ASAT, ALAT, CK) et de la
reproduction (intervalle vêlage-1ères chaleurs) montre que les vaches grasses ne présentent pas
de stéatose hépatique ; ceci a été déterminé par des concentrations sériques d’ASAT et
d’ALAT qui ce situent près des valeurs usuelles, ainsi qu’une hypertriglycéridémie avec un
p<0.05. De plus, toutes les catégories de vaches ont présentées une involution utérine
normale, déterminée par une évolution descendante du CK du vêlage et jusqu’au 45ème jour du
part. L’analyse des résultats a aussi montrée que l’apparition précoce des chaleurs survient
lorsque le taux sérique de CK est inférieur à 40 UI (p<0.05). En conclusion, l’évaluation du
dysfonctionnement hépatique par l’examen des paramètres sanguins a permis à terme d’établir
un bilan nutritionnel pour la vache laitière. Ce dernier nous a permis de mettre en cause le
faible niveau de la production laitière qui diminue la sévérité du déficit énergétique en début
de lactation ; en plus, cette évaluation a apporté certains éléments intéressants et explicatifs en
révélant le rôle des sources phosphagènes dans l’involution utérine et le retour des chaleurs.
