Résumé:
La qualité de l'eau utilisée pour l'irrigation est un paramètre essentiel pour le rendement des cultures, le maintien de la productivité du sol et la protection de l'environnement. Ainsi, les propriétés physiques et chimiques du sol, telles que sa structure (stabilité des agrégats) et sa perméabilité, sont très sensibles au type d'ions potentiellement échangeables présents dans les eaux d'irrigation. Cependant, ces pratiques d’irrigation à grande échelle ont modifié le fonctionnement des sols conduisant parfois à la baisse de leur fertilité par le processus salinisation. Plus de 20 % des terres cultivées sur le globe seraient aujourd’hui affectées à des degrés de dégradation variables par la salinisation (Condom, 2000). Cependant, Si les effets de la salinisation sont connus, les connaissances sur ces mécanismes, relevant d’un ensemble de processus physico-chimiques, restent insuffisantes pour mener un diagnostic précis et pour évaluer des risques. Cette dernière est une étape indispensable avant de mettre en œuvre des mesures pour stopper ou limiter le processus de dégradation. Les travaux menés déjà sur cette problématique dans la plaine du Bas Chéliff ont montré l’existence d’une relation étroite entre la qualité des eaux souterraine et celle des parcelles irriguées par cette eau tout particulièrement lorsqu’on tient compte de l’évolution géochimique de cette eau lors des irrigations. L’objectif de notre travail consiste à étudier l’impact de la qualité des eaux souterraine sur les sols de la plaine du Haut Chéliff tout en tenant compte de la qualité géochimique de chaque type d’eau.