Résumé:
Les didacticiens s’accordent à dire que la pratique enseignante est
fondamentalement liée à la maitrise des notions théoriques supposées acquises en
formation initiale. Cependant, il faut reconnaitre que la compétence professionnelle ne
se développe pas d’un seul coup. Elle se construit sur le terrain. Elle se consolide, aussi,
à travers les différentes sessions de formation dont la durée est variable.
Il est notoirement connu, aujourd’hui, que la formation au métier d’enseignant
requiert un changement permanent dans les habitudes pédagogiques qui sont contre
productives. En raison de l’effet délétère suite à la baisse sensible du niveau des élèves,
ajouté à l’immobilisme méthodologique qui prévaut dans le milieu scolaire, l’enseignant
se trouve contraint d’adopter une stratégie souple et innovante, en recourant aux apports
incessants des nouvelles théories de l’apprentissage qui connaissent un regain d’intérêt,
sans précédent.
Les styles d’enseignement/apprentissage forcent les deux principaux acteurs
de s’inscrire dans une relation de partenariat qui invite, sans cesse, l’apprenant à
s’impliquer dans la construction de son propre savoir en mobilisant ses capacités de
déduction et de découverte.
Ce sont les principaux thèmes développés par ce travail de recherche qui
s'inscrit dans le domaine de la didactique du FLE, en Algérie. Il s'agit de faire un état
des lieux sur la réalité de la formation des formateurs: les programmes répondent-ils aux
exigences du métier? Les dispositifs de formation sont-ils en adéquation avec les
attentes du personnel enseignant?
Nous avons procédé à l’analyse en chambre du document programme de français du
secondaire. Il en ressort des dysfonctionnements dans la formulation des objectifs
d'apprentissage qui pêchent par manque de précision. Pareille situation se répercute
négativement sur la pratique de classe. L'enseignant se focalise sur les contenus et
éprouve d'énormes difficultés à satisfaire aux critères régissant l'opérationnalisation des
objectifs. D’où les échecs enregistrés chez bon nombre d'apprenants qui trébuchent
fortement dans la pratique et l'usage de la langue française.
Il s'avère, donc, que la formation du personnel enseignant mérite réglage et
réhabilitation. L'expérience montre et démontre que l'école algérienne doit faire sa mue
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en s'adaptant aux mutations profondes qui traversent la société. Extra muros, le jeune
lycéen fait étalage de tous ses talents en matière de communication. A l'école, le
blocage pèse lourdement.
En conclusion, notre constat prouve, si besoin est, que l'institution scolaire doit se
mettre au diapason des changements qui s’opèrent, en permanence, dans la société.
A l’évidence, L’action didactique a besoin de mettre en oeuvre une stratégie qui
recentre la relation pédagogique autour de trois éléments jugés incontournables : les
programmes, le manuel scolaire, les modalités d’évaluation.
Ce n’est qu’à cette condition que la formation au métier d’enseignant se
réhabilite au profit d’un apprentissage efficient.